Patrimoine suisse Zurich explose

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Le projet de revitalisation du Musée National Suisse de Zurich aura eu raison de la section zurichoise de Patrimoine Suisse. On apprenait lundi l’explosion de la section divisée entre (pour le faire simple) les « architectes », favorables au nouveau projet, et les « conservateurs », hostiles et prêts à engager un recours à l’encontre dudit projet. Ce clivage montre l’impasse dans laquelle se trouve actuellement la section zurichoise, mais qui concerne de près ou de loin toutes les sections helvétiques infiltrées par des architectes que le patrimoine intéresse moins comme objet d’admiration et de culte à entretenir et à restaurer que comme support pour valoriser des interventions contemporaines. Les résultats tiennent de l’hybride et les produits sont d’embrassants monstres d’une esthétique chaotique!

L’argument-massue des défenseurs d’un patrimoine dynamique, Monsieur Philippe Biéler, chef de file du Heimatschutz central en tête, est qu’il faut construire le patrimoine de demain! La formule prête à sourire dans notre époque qui, plus qu’aucune autre aspire à la postérité, davantage qu’à l’aujourd’hui. C’est oublier que le patrimoine de demain est aussi celui d’hier. Tous les défenseurs du patrimoine dignes de ce nom devraient s’efforcer de conserver et de transmettre à la postérité l’héritage culturel dont ils sont les dépositaires, sans attouchements et dans les meilleures conditions de conservation.

 

En marge de la nouvelle loi sur l’Université

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Le peuple est appelé à se prononcer le 30 novembre sur la nouvelle Loi sur l’Université, une loi qui doit en substance donner plus d’autonomie à l’institution universitaire. Si le peuple est appelé à voter, c’est suite à un référendum initié par les étudiants au lendemain de l’adoption de ladite loi par le Grand Conseil, à la veille de la pause estivale. Un numéro hors série de la revue Courants, organe de la CUAE (voir lien ci-dessus) expose clairement les craintes estudiantines.

 

Les étudiants sont inquiets, et on les comprend, quant au peu de garanties données en matière de taxes universitaires, plafonnées jusqu’à présent à 500 frs par semestre. Ils craignent que l’Université de Genève ne perde le caractère démocratique qui est le sien pour s’aligner sur les modèles prestigieux d’Outre-Atlantique. Les taxes déjà perçues à l’Institut des Hautes études internationales et du Développement (3.000 frs pour un étudiant suisse par semestre et 5.000 frs pour un étudiant étranger) donnent un aperçu de ce que pourrait devenir demain l’ensemble de l’Université.

 

Les dispositions financières de la nouvelle loi, qui prévoit aussi de déplafonner les salaires des professeurs pour attirer les « grosses pointures », a pour prétention essentielle de permettre à l’Université de Genève de s’aligner au niveau des meilleures universités mondiales et de briller dans d’improbables rankings dont les critères mesurables sont plus de l’ordre du quantitatif que du qualitatif (lequel, il faut bien le dire, ne se mesure pas bien !). Et pour cela tous les moyens du monde ultra-libéral (à la chute duquel nous sommes probablement en train d’assister impuissants) sont bons.

 

L’excellence du monde universitaire serait à ce prix. Cette excellence de tous les superlatifs (à l’image de l’arrogance contemporaine), qui fait florès dans chaque argumentaire, qui surgit au détour de chaque discours officiel, cette excellence serait donc aliénée à l’argent ! Triste vérité qui nous rend nostalgiques de l’Université de papa, celle qui était la maison de tous les savoirs et où l’on aspirait à des valeurs platoniciennes, le Vrai, le Beau et le Bon. Cette université-là a eu ses savants et ses intellectuels (de Saussure, Piaget, Jeanne Hersch, Starobinski, …) plus adonnés à leur science qu’aucun universitaire aujourd’hui. Car l’étude, en nos temps incertains, est sacrifiée au réseautage,  aux lourdeurs administratives, aux montages de dossiers pour décrocher de gros contrats de recherches et des mandats privés. Et ce n’est pas la nouvelle loi qui arrangera quoi que ce soit.

 

Alors le quidam qui va voter le 30 novembre sur la Nouvelle Loi de l’Université doit prendre le temps de réfléchir deux fois à la question. Va-t-il vraiment donner son blanc seing à une plus grande autonomie de l’Université ? Va-t-il entériner la libéralisation de l’institution au moment même où le monde subit de plein fouet la sévère débâcle d’un excès de libéralisme ?   

 

Les étudiants de la Faculté des Lettres convoquent leur doyen

Lundi 3 novembre 2008, 12h15

salle B 101, Bâtiment des Philosophes

 

Les étudiants de la Faculté des Lettres

(en particulier les usagers de l’ancienne Ecole de Chimie)

ont rendez-vous avec leur doyen,

le professeur Eric Wehrli,

pour exposer leurs doléances concernant leur situation

au lendemain de l’incendie.

 

Venez nombreux!

 

Plusieurs enseignants sont solidaires de cette démarche et regrettent que le Conseil d’Etat, en particulier Messieurs Charles Beer (DIP) et Mark Müller (DCTI), ne considèrent pas urgent d’agir rapidement pour offrir aux étudiants des conditions de travail acceptables. Ils déplorent par ailleurs l’incurie générale du patrimoine de l’Etat qui, depuis des décennies, n’est absolument pas géré ni entretenu comme il le devrait.

 

 

Les 500 ans du fils de Pallas

Andrea di Pietro della Gondola débute sa carrière comme tailleur de pierre. Remarqué par le riche Vicentin Gian GiorgioTrissino, qui devient son premier mécène, il reçoit son nom d’artiste, Palladio, le fils de Pallas. Enfant de la déesse de l’intelligence et des arts, Palladio ne déméritera pas. Créateur de villas, de palais et d’églises d’une inventivité sans limites, imité au point d’avoir donné son nom à un style, le palladianisme, auteur d’un traité I Quattro Libri dell’architectura dont les répercussions seront considérables, Palladio est une figure de tout premier plan dans l’histoire de l’architecture. L’exposition qui se tient présentement au Palazzo Baraban da Porto de Vicenza célèbre avec éclat le 500e anniversaire de la naissance de l’architecte.

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La Renaissance italienne à quarante kilomètres de Genève

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http://www.lecridulac.com/video145-aux-portes-de-la-savoie-occulte
 

DSCN0135(2).JPGClermont en Genevois (Haute-Savoie), à quarante kilomètres de Genève, vit à l’ombre de son magnifique château de la Renaissance. Construit par l’évêque Gallois de Regard de retour d’Italie pour y vivre paisiblement sa retraite, cette magnifique bâtisse érigée dans les années 1570 domine le site. Elle fait ensemble avec une belle église néo-classique qui date du début du XIXe siècle et dont le clocher est surmonté d’une calotte étincelante. Au pied de la colline quelques mas villageois de grande ancienneté dont on trouve la trace sur d’anciens cadastres. Un paysage vallonné et montueux d’une grande aménité s’ouvre vers le val des Usses et le lac du Bourget ; le Mont des Princes, qui appartient au Jura, ferme le paysage vers l’Occident. La campagne est opulente et hospitalière, les points de vue sublimes et changeants. Des promenades, du cheptel, des pâturages, des potagers bien tenus, car en Savoie « on fait son jardin ».

 

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Articulé « à l’italienne » autour d’une cour intérieur le château de Clermont consiste en un corps de logis ; le reste n’est qu’esbrouffe, une magnifique esbrouffe faite de promenoirs et de galeries avec leurs colonnades. Sa porte d’apparat à bossages semble tirée d’un traité de Serlio et constitue la pièce maîtresse de la façade qui donne sur l’esplanade. Monument classé du patrimoine hexagonal, ses destinées dépendent du Conseil Général. Récemment le monument a pourtant fait l’objet de travaux destinés à le transformer en un parfait objet touristique. La pierre de taille a été rendue apparente partout, même là où elle n’est pas véritablement appareillée et où l’usage et la prudence voulaient qu’on la protège d’un enduit. Le sol irrégulier du banc de molasse qui constituait la cour a été nivelé pour pouvoir y installer estrade et gradins nécessités par les spectacles en plein air. Les appartements de Gallois ont été meublés et décorés de manière à pouvoir faciliter le commentaire des guides touristiques : des frises copiées de peintures ferraraises ont été même ajoutées pour enjoliver une salle. De discutables pratiques pour un si exceptionnel patrimoine régional, national et supranational. Clermont est en effet le plus insigne château renaissant des environs de Genève !

 

La législation française voudrait qu’un périmètre de 500 m autour de tout monument classé bénéficie de protection, ce qui en clair, à Clermont, représente la protection de l’entier du vieux village, le véritable écrin du joyau qu’est le château. Mais de cette bonne règle qui se soucie vraiment? Les rénovations des vieilles maisons villageoises illustrent la légèreté de l’application de cette mesure. On gonfle des toitures de gros chiens assis et de lucarnes surdimensionnées ; on ajoute des balcons et autres terrasses sans caractère indigène ; on bricole des lambrissages façon chalet alpestre sur les façades rurales … Et d’anachronismes et atypismes, de Kenitex en plots de ciment, de Bricorama et Bricoloisirs, Clermont perd sa substance et son caractère. D’anciens maçons, habités par la culture et la construction des lieux, le déplorent.

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Les villages de Haute Savoie forment le magnifique arrière-pays de Genève et le Genevois peut s’enorgueillir de sites et de localités remarq
uables, où il fait bon vivre. Elle peut aussi s’enorgueillir d’un patrimoine d’exception qu’il faudrait savoir
protéger des spéculations hâtives et irréfléchies. Puisse la conscience des édiles aider à maintenir l’authenticité et la beauté de ces lieux, de ce paysage culturel empli de douceur et de tradition séculaire, pour en conserver les traits patiemment dessinés.

 

Eugène Viollet-le-Duc entre passion et raison

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Conférence organisée par

 

la Municipalité de Lausanne, l’Ambassade de France en Suisse, le Ministère de la Culture et de la Communication, la Société d’Entraide des Membres de la Légion d’Honneur et la Famille

 

avec

 

 Madame Leïla el-Wakil, Maître d’enseignement et de recherche, l’Université de Genève

Monsieur Robert Dulau, Conservateur en chef du patrimoine, Cité de l’Architecture et du Patrimoine à Paris

 

Lundi 29 septembre 2008, à 11h00

 

Aula des Cèdres – Avenue de Cour 33 – Lausanne

Des photographies colorisées de E. Landrock

 

 

L’Association Culturelle Egypto-Suisse

a le plaisir de vous convier

 

A la conférence de

 Dr Edouard Lambelet

(Librairie Lehnert et Landrock, Le Caire)

 

 

 

Toutankhamon et la puissance des symboles

Illustrée par des photographies colorisées

de Lehnert et Landrock

 

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En 2001, M. Steffen Ludwig reprenait contact et rétablissait d’amicales relations avec la Librairie Lehnert & Landrock au Caire. Les héritiers du meilleur ami  d’E. Landrock à Reinsdorf avaient conservé des documents, au nombre desquels une lettre écrite par celui-ci en juin 1944. C’est grâce à cette lettre que’il a été possible de résoudre le mystère qui planait sur les photos colorisées de Lehnert & Landrock. et de publier  l’ouvrage que E. Landrock avait mis en chantier, mais qu’il n’avait jamais pu terminer, les aléas de la Deuxième Guerre Mondiale l’en ayant empêché …

 

 

 

 

 

 

 

 

Vendredi 12 Septembre 2008 à 19h00 précises

 

Université Uni Dufour

24, rue Général Dufour

 

Salle U 300 Auditoire Rouiller (rez inférieur)

 

 

Entrée gratuite à toute personne intéressée

 

 


 

En marge de l’incendie de l’ancienne Ecole de Chimie

 
Pour une culture architecturale à Genève

 

Et maintenant que va-t-on faire ? Laissée à l’abandon derrière ses façades refaites (un cache-misère !), l’ancienne Ecole de Chimie a en quelques semaines fait l’objet d’une inondation, d’une effraction au tournevis ( !), et, le pire, d’un incendie dévastateur dont on n’a pas pris encore toute la mesure des implications sur la vie du bâtiment et sur celle des usagers.

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