ICOM contre ICOMOS?

musée neuchâtel 1.jpgLes premières Rencontres du Léman réunissant des représentants de ICOM Suisse, France et Italie se sont tenues au Musée d’art et d’histoire de Genève les 19, 20 et 21 juin 2008. Elles réunissaient de nombreux conservateurs de musées, des architectes spécialisés, des muséographes, des restaurateurs d’art … Le thème de ces journées d’études tourna autour de « architecture et quotidien des musées ». Un sujet central qui eut de quoi meubler les séances de figures imposées tenues dans la salle de conférence du Musée d’art et d’histoire!

Le musée selon l’ICOM (2001) « est une institution permanente, sans but lucratif, au service de la société et de son développement, ouverte au public et qui fait des recherches concernant les témoins matériels de l’homme et de son environnement, acquiert ceux-là, les conserve, les communique et notamment les expose à des fins d’études, d’éducation et de délectation. »

Les musées historiques du tournant du XXe siècle, musées-temples ou musées-palais, conçus pour abriter des tableaux ou des sculptures dans des galeries ou des salons éclairés zénithalement pour les premiers et latéralement pour les seconds se plient mal parfois à de nouveaux usages qui entraînent le bouleversement des typologies et des décors. La quête du white cube détruit l’esthétique et la polychromie Beaux Arts ou Fin de Siècle qui a présidé à la conception de vénérables monuments, comme les Musées d’art et d’histoire de Neuchâtel et de Genève, le Palais de Rumine, le Landesmuseum de Zurich.

L’art contemporain, qui s’en était violemment pris aux musées traditionnels dans les années 1920 (Faut-il brûler le Louvre? ds l’Esprit Nouveau) a quand même fini par entrer au musée. Mais à quel prix? Jusqu’à ce ce que l’usine culturelle que fut Beaubourg lui ouvre tous les possibles du bâtiment industriel reconverti et des espaces à ses mesures …

On remarque que les conservateurs de musée rechignent à accorder aux bâtiments qui hébergent leurs collections le soin qu’ils accordent aux collections elles-mêmes. On assiste impuissant à des affrontements entre les représentants de l’ICOM (Conseil international des Musées) et ceux de l’ICOMOS (Conseil international des Monuments et des Sites). Ne serait-il pas temps de réconcilier ces historiens de l’art autour de leurs musées historiques? La conservation des oeuvres d’art passe sans doute par la reconnaissance et la conservation du musée lui-même et la compréhension de ses capacités, de ses compétences, de sa convenance étroitement liée au programme d’origine.  

Foot et culture

Nous voici déjà arrivés presque au terme d’une expérience-pilote tentée à Genève dans le cadre de l’Euro 2008 et qui a été baptisée Open Culture. L’Université de Genève (la formation continue Patrimoine et Tourisme), soutenue dans ce projet par Genève-Tourisme, a souhaité offrir aux visiteurs de l’Euro et à toute personne intéressée des commentaires culturels sur l’histoire et le cadre urbain et architectural de Genève en deux points donnés: le parc des Bastions vers la place Neuve et le quai Général Guisan vers la place du Rhône. Deux podiums ont été dressés en ces deux emplacements du haut ou au pied desquels des élèves de Patrimoine et Tourisme et quelques guides diplômés ont pris la parole dix jours durant.

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Exposition Jardin Jardins

 

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A voir à l’Institut et Musée Voltaire une très belle exposition sur les jardins genevois

dès le XVIIIe siècle et jusqu’à nos jours.
 
Des documents exceptionnels ont été réunis à cette occasion par
 
Christine Amsler, historienne de l’architecture et de l’art des jardins
 
Isabelle Bolay, architecte
 
et Miltos Thomaïdes architecte-urbaniste

 

Open Culture: c’est parti

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 Le montage du podium du quai Général Guisan

  

La culture offerte aux visiteurs de l’Euro 2008 qui le souhaiteront, mais aussi aux touristes et aux Genevois. Les deux podiums ont été montés aujourd’hui, le premier au quai Général Guisan près du pont des Bergues, le deuxième à l’entrée du parc des Bastions, côté place Neuve. Le soleil n’était pas au rendez-vous, mais un crachin automnal qui s’est ensuite malheureusement transformé en pluie.

Les guides bénévoles ont cependant investi ces plateformes pour faire leurs premières armes devant des badauds, rares encore, mais que nous espérons voir se multiplier ces prochains jours. Venez nombreux encourager ce projet et ses acteurs et faites-le connaître autour de vous.

Open Culture offre des commentaires sur Genève en français et en anglais de 12h00 à 18h00 tous les jours du 6 au 15 juin. Une occasion autre d’apprendre et d’échanger à propos de Genève 

 

 

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Open Culture

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Le projet-pilote Open Culture se concrétise finalement!

Grâce à Genève-Tourisme, partenaire principal de la formation

continue Patrimoine et Tourisme, initiatrice de l’opération.

Des élèves en formation actuellement et des guides diplômés

vont bénévolement animer les deux podiums de Open Culture,

qui seront signalés par des banderoles aux couleurs

de l’Euro avec les logos de Genève-Tourisme

et de l’Université de Genève.

Notre équipe de bénévoles se réjouit de cette occasion

un peu exceptionnelle et un peu insolite de dispenser son savoir!

Soyez nombreux à venir les écouter et les encourager! 

 

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Architecture et quotidien des musées

ICOM_Rencontres_du_Leman_2008.pdf

 

 

Les 19, 20 et 21 juin prochains

se tiendront à Genève

les 1eres Rencontres du Léman

qui réuniront les spécialistes des musées français, italiens et suisses

pour un cycle de conférences et de visites

autour du thème de l’architecture et du fonctionnement des musées.

 

Sur inscription dans la mesure des places disponibles. 

 

Le plus ancien amphithéâtre de Genève

L’ancienne école de Chimie, rebaptisée Bâtiment des Philosophes, du nom du boulevard qu’elle borde et depuis que les littéraires de l’Université de Genève s’y  sont installés, conserve encore son grand amphithéâtre d’origine. Cette importante pièce de la maison est toujours en usage pour les cours magistraux. Récemment elle a abrité la leçon d’adieu du professeur Mauro Natale, pleine à craquer pour la circonstance de tout ce que Genève compte d’historiens de l’art  et de gens de musées de place, désireux de rendre hommage à la tradition savante du connoisseurship, devenue genevoise depuis le professorat de Marcel Roethlisberger et poursuivie par notre jeune et brillant collègue, Frédéric Elsig.

Usé par plus d’un siècle de services ininterrompus, l’amphi de bois sombre craque de toutes ses jointures et trahit tant le retardataire qui essaie de s’installer en catimini que l’auditeur pressé de s’esquiver avant l’heure. L’entretien de la salle, comme l’entretien du bâtiment tout entier, laisse à désirer, même si l’on vient d’équiper le lieu des moyens de projection modernes (beamer, DVD, etc.), en principe au service des enseignants, à moins que ce ne soit le contraire! La technologie des éclairages et de l’obscurcissement de la salle, commandée par un tableau de bord digne d’un paquebot d’après-guerre, aux multiples et énigmatiques boutons et manettes, ne révèle au commandant ses secrets qu’après un long et patient apprentissage.

Le grand amphithéâtre est accessible depuis l’imposant palier supérieur de l’escalier d’honneur du bâtiment, garni de colonnes et de balustrades et décoré de faux marbres. Une porte monumentale s’ouvre sur deux petits escaliers latéraux jumeaux, qui dissimulent la vue de la salle et qu’il faut d’abord gravir, avant de parvenir aux gradins qui s’échelonnent rapidement et desservent les longs bancs à placet mobile qui hébergent, plus ou moins comfortablement, les postérieurs des ouailles. Le professeur est debout dans la fosse derrière un pupitre apocryphe muni d’un micro moderne.

Malgré ses imperfections actuelles, liées à son grand âge, le grand amphi alias Phil I est une salle dont il faut assurer la sauvegarde. Il s’agit en effet du plus ancien amphithéâtre universitaire genevois encore conservé dans un état qui est pratiquement celui d’origine, ce qui lui confère indiscutablement une valeur historique au sens riegelien du terme. L’auguste lieu a de plus conservé son usage, et, moyennant une restauration intelligente et sensible, nul doute qu’il puisse continuer d’offrir de bons et loyaux services aux générations à venir … et même de rivaliser par son cachet remis en valeur avec les amphis de dernière génération d’UniDufour et d’UniMail.    

 

 

 

 

La question de l’art à Genève

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Ce soir se tenait à la Librairie Descombes, une institution genevoise de légende, la séance de signature de

La Question de l’art à Genève- Du cosmopolitisme des Lumières au romantisme des nationalités.

Danielle Buyssens célébrait à cette occasion la fin d’un long voyage, puisque ce robuste ouvrage résulte d’une thèse soutenue à

l’Ecole des hautes études en sciences sociales de Paris.

Edité à La Baconnière par Jo Cecconi ce travail important fera certainement date dans

l’historiographie locale par la mise en perspective renouvelée de la scène artistique et de la réception des arts à Genève.

Claude Lapaire, anciendirecteur du Musée d’Art et d’Histoire,

signe une élogieuse postface, qui met l’eau à la bouche de la lectrice que je vais être dès demain.

 

 

Leçon d’adieu du prof. Mauro Natale

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LA FACULTE DES LETTRES
ET
LE DEPARTEMENT D’HISTOIRE DE L’ART ET DE MUSICOLOGIE
ONT LE PLAISIR DE VOUS INVITER A LA LECON D’ADIEU
DU PROFESSEUR

Mauro Natale

IL PARLERA DU SUJET SUIVANT
FRANÇAIS EN ITALIE ET ITALIENS
EN FRANCE STRATEGIES ARTISTIQUES
AU DEBUT DU XVIe SIECLE

lundi 26 mai à 18h.15
Bâtiment des Philosophes
salle Phil I, 1er étage
22, bd des Philosophes

La leçon sera suivie d’un apéritif qui commencera à
19h. 15