Mercredi 9 avril 2008 19h00 – 21h
Auditorium Arditi Place du Cirque
Conférence sur le Patrimoine industriel et ses nouveaux usages
Public et gratuit
Organisé par la Direction du patrimoine et des sites
« La notion de patrimoine industriel dépasse le cadre de la seule approche architecturale pour intégrer les dimensions techniques, sociales et économiques des activités de production. Achevé récemment, le recensement du patrimoine industriel du canton de Genève, qui peut être consulté sur internet, constitue non seulement un outil d’évaluation, mais également un instrument de connaissances.
Quelle contribution cette base de données peut-elle apporter aux nouveaux usages du patrimoine ? Quelle portée économique et
culturelle peut-on lui attribuer ? Comment les récentes interventions architecturales s’inscrivent-elles dans cette problématique ?
Cette manifestation est organisée par le Département des constructions et des technologies de l’information ( DCTI ) et la Fédération des associations d’architectes et d’ingénieurs de Genève ( FAI ) avec le soutien de la Fédération des entreprises romandes Genève, la Fédération genevoise des métiers du bâtiment, la Fondation pour les terrains industriels de Genève, Patrimoine suisse Genève et l’Union industrielle genevoise.
Introduction
Allocution
M. Mark Muller, Conseiller d’État en charge du Département des constructions et des technologies de l’information ( DCTI )
Conférence
Le recensement du patrimoine industriel et ses enjeux
Bénédict Frommel, historien, Direction du patrimoine et des sites ( DCTI ), Pascal Tanari, architecte
Présentation de réalisations architecturales par leurs auteurs
Surélévation et transformation de l’ancienne usine Bosch pour Médecins sans Frontières par Jean-Pierre Golinelli, architecte / Thomas Büchi, ingénieur bois
Transformation de l’ancienne usine de la SIP à Plainpalais par Devanthéry & Lamunière, architectes
Transformation de l’ancienne usine Tavaro et transformation d’une ancienne usine à la rue de la Muse par Ris & Chabloz, architectes
Débat
Apéritif de clôture
www. geneve.ch/patrimoine »


Les Canaries sont connues plus pour leurs plages et leurs cieux cléments que pour leurs richesses artistiques. Fuerteventura la sauvage et la volcanique, paradis des surfeurs, mérite pourtant qu’on la considère aussi sous l’angle de son patrimoine culturel. Des paysages arides façonnés par la lave et l’érosion, semés de broussailles dans lesquelles paissent les chèvres, les habitants ont pourtant réussi à tirer le meilleur parti. L’arrière-pays est constellé de hameaux, à peine des villages, aux petites maisons blanches encadrées de chaînages sombres. Les propriétés sont entourées de murets de petites pierres volcaniques, qui servent aussi à couper le vent. Antigua, Betancuria, Tefia, Sta Ines … autant des localités historiques, articulées autour d’une église souvent baroque aux naïvetés insulaires d’un pays de bout du monde.

Dès le temps du Grand Tour, la Suisse fut visitée par l’Europe entière. Elle était le passage obligé des Anglais vers le Sud. De Genève ces derniers s’aventuraient en Suisse centrale, aux abords du Lac des Quatre Cantons, admirant aux aurores le lever du soleil depuis le Rigikulm. Caractérisée par ses montagnes sublimes (les espouvantables montagnes de Madame de Sévigné !), cette Suisse fut abondamment représentée dans les paysages d’Alexandre Calame et de son école ; des montagnes faites mythes, éternellement balayées par des vents tempétueux, bâties de mazots et de chalets en rondins, des montagnes hérissées de sapins, certains, au premier plan, le tronc brisé comme des ruines végétales, totalement pathétiques ! C’était là l’image dominante de ces premières cartes postales de la Suisse que furent les vues peintes par des artistes de renom.

