Les spécialistes font des miracles pour sauver les livres mouillés de plusieurs bibliothèques de la Faculté des Lettres lors de l’incendie qui a dévasté l’ancienne Ecole de Chimie. Les ouvrages les moins abîmés sont transportés à Palexpo où ils sont mis à sécher, tandis que les autres sont congelés selon les procédés de pointe en matière de restauration du livre. Ceci devrait permettre la récupération d’une partie des bibliothèques sinistrées.
Le feu à l’ancienne Ecole de Chimie
Triste jour pour les usagers de l’ancienne Ecole de Chimie! Le bâtiment sinistré par un incendie survenu dans la nuit du 29 au 30 juin. La toiture de l’aile arrière calcinée, la bibliothèque d’italien ruinée, les bibliothèques d’espagnol et d’histoire de l’art mouillées ainsi que l’importante diathèque. Ce matin les usagers se voyaient interdit l’accès à leur lieu de travail; d’aucuns pensaient avoir perdu des mois de travail.
ICOM contre ICOMOS?
Les premières Rencontres du Léman réunissant des représentants de ICOM Suisse, France et Italie se sont tenues au Musée d’art et d’histoire de Genève les 19, 20 et 21 juin 2008. Elles réunissaient de nombreux conservateurs de musées, des architectes spécialisés, des muséographes, des restaurateurs d’art … Le thème de ces journées d’études tourna autour de « architecture et quotidien des musées ». Un sujet central qui eut de quoi meubler les séances de figures imposées tenues dans la salle de conférence du Musée d’art et d’histoire!
Le musée selon l’ICOM (2001) « est une institution permanente, sans but lucratif, au service de la société et de son développement, ouverte au public et qui fait des recherches concernant les témoins matériels de l’homme et de son environnement, acquiert ceux-là, les conserve, les communique et notamment les expose à des fins d’études, d’éducation et de délectation. »
Les musées historiques du tournant du XXe siècle, musées-temples ou musées-palais, conçus pour abriter des tableaux ou des sculptures dans des galeries ou des salons éclairés zénithalement pour les premiers et latéralement pour les seconds se plient mal parfois à de nouveaux usages qui entraînent le bouleversement des typologies et des décors. La quête du white cube détruit l’esthétique et la polychromie Beaux Arts ou Fin de Siècle qui a présidé à la conception de vénérables monuments, comme les Musées d’art et d’histoire de Neuchâtel et de Genève, le Palais de Rumine, le Landesmuseum de Zurich.
L’art contemporain, qui s’en était violemment pris aux musées traditionnels dans les années 1920 (Faut-il brûler le Louvre? ds l’Esprit Nouveau) a quand même fini par entrer au musée. Mais à quel prix? Jusqu’à ce ce que l’usine culturelle que fut Beaubourg lui ouvre tous les possibles du bâtiment industriel reconverti et des espaces à ses mesures …
On remarque que les conservateurs de musée rechignent à accorder aux bâtiments qui hébergent leurs collections le soin qu’ils accordent aux collections elles-mêmes. On assiste impuissant à des affrontements entre les représentants de l’ICOM (Conseil international des Musées) et ceux de l’ICOMOS (Conseil international des Monuments et des Sites). Ne serait-il pas temps de réconcilier ces historiens de l’art autour de leurs musées historiques? La conservation des oeuvres d’art passe sans doute par la reconnaissance et la conservation du musée lui-même et la compréhension de ses capacités, de ses compétences, de sa convenance étroitement liée au programme d’origine.
Foot et culture
Open Culture is going on
Exposition Jardin Jardins
A voir à l’Institut et Musée Voltaire une très belle exposition sur les jardins genevois
Open Culture: c’est parti



Le montage du podium du quai Général Guisan
La culture offerte aux visiteurs de l’Euro 2008 qui le souhaiteront, mais aussi aux touristes et aux Genevois. Les deux podiums ont été montés aujourd’hui, le premier au quai Général Guisan près du pont des Bergues, le deuxième à l’entrée du parc des Bastions, côté place Neuve. Le soleil n’était pas au rendez-vous, mais un crachin automnal qui s’est ensuite malheureusement transformé en pluie.
Les guides bénévoles ont cependant investi ces plateformes pour faire leurs premières armes devant des badauds, rares encore, mais que nous espérons voir se multiplier ces prochains jours. Venez nombreux encourager ce projet et ses acteurs et faites-le connaître autour de vous.
Open Culture offre des commentaires sur Genève en français et en anglais de 12h00 à 18h00 tous les jours du 6 au 15 juin. Une occasion autre d’apprendre et d’échanger à propos de Genève


Open Culture
Grâce à Genève-Tourisme, partenaire principal de la formation
continue Patrimoine et Tourisme, initiatrice de l’opération.
Des élèves en formation actuellement et des guides diplômés
vont bénévolement animer les deux podiums de Open Culture,
qui seront signalés par des banderoles aux couleurs
de l’Euro avec les logos de Genève-Tourisme
et de l’Université de Genève.
Notre équipe de bénévoles se réjouit de cette occasion
un peu exceptionnelle et un peu insolite de dispenser son savoir!
Soyez nombreux à venir les écouter et les encourager!
Architecture et quotidien des musées
ICOM_Rencontres_du_Leman_2008.pdf
Les 19, 20 et 21 juin prochains
se tiendront à Genève
les 1eres Rencontres du Léman
qui réuniront les spécialistes des musées français, italiens et suisses
pour un cycle de conférences et de visites
autour du thème de l’architecture et du fonctionnement des musées.
Sur inscription dans la mesure des places disponibles.
Le plus ancien amphithéâtre de Genève
L’ancienne école de Chimie, rebaptisée Bâtiment des Philosophes, du nom du boulevard qu’elle borde et depuis que les littéraires de l’Université de Genève s’y sont installés, conserve encore son grand amphithéâtre d’origine. Cette importante pièce de la maison est toujours en usage pour les cours magistraux. Récemment elle a abrité la leçon d’adieu du professeur Mauro Natale, pleine à craquer pour la circonstance de tout ce que Genève compte d’historiens de l’art et de gens de musées de place, désireux de rendre hommage à la tradition savante du connoisseurship, devenue genevoise depuis le professorat de Marcel Roethlisberger et poursuivie par notre jeune et brillant collègue, Frédéric Elsig.
Usé par plus d’un siècle de services ininterrompus, l’amphi de bois sombre craque de toutes ses jointures et trahit tant le retardataire qui essaie de s’installer en catimini que l’auditeur pressé de s’esquiver avant l’heure. L’entretien de la salle, comme l’entretien du bâtiment tout entier, laisse à désirer, même si l’on vient d’équiper le lieu des moyens de projection modernes (beamer, DVD, etc.), en principe au service des enseignants, à moins que ce ne soit le contraire! La technologie des éclairages et de l’obscurcissement de la salle, commandée par un tableau de bord digne d’un paquebot d’après-guerre, aux multiples et énigmatiques boutons et manettes, ne révèle au commandant ses secrets qu’après un long et patient apprentissage.
Le grand amphithéâtre est accessible depuis l’imposant palier supérieur de l’escalier d’honneur du bâtiment, garni de colonnes et de balustrades et décoré de faux marbres. Une porte monumentale s’ouvre sur deux petits escaliers latéraux jumeaux, qui dissimulent la vue de la salle et qu’il faut d’abord gravir, avant de parvenir aux gradins qui s’échelonnent rapidement et desservent les longs bancs à placet mobile qui hébergent, plus ou moins comfortablement, les postérieurs des ouailles. Le professeur est debout dans la fosse derrière un pupitre apocryphe muni d’un micro moderne.
Malgré ses imperfections actuelles, liées à son grand âge, le grand amphi alias Phil I est une salle dont il faut assurer la sauvegarde. Il s’agit en effet du plus ancien amphithéâtre universitaire genevois encore conservé dans un état qui est pratiquement celui d’origine, ce qui lui confère indiscutablement une valeur historique au sens riegelien du terme. L’auguste lieu a de plus conservé son usage, et, moyennant une restauration intelligente et sensible, nul doute qu’il puisse continuer d’offrir de bons et loyaux services aux générations à venir … et même de rivaliser par son cachet remis en valeur avec les amphis de dernière génération d’UniDufour et d’UniMail.



