Musée d’Art et d’Histoire: The place to be

The place to be! C’était le lieu où être hier soir: la nocture du Musée d’Art et d’Histoire, fête de clôture des manifestations du Centenaire qui se prolonge encore aujourd’hui. On n’avait en effet jamais vu autant de monde dans et hors les murs de CamolettiEt je vous l’écris en couleur, dans les couleurs des pastilles distribuées aux guides pour égayer leur tenue ou entièrement noire ou entièrement blanche.

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De loin on peut voir l’habillage de lumière du bâtiment qui travestit et dématérialise les puissantes façades: du rouge et du jaune qui bariolent des colonnes colossales de sucre candi, tandis que défile la projection d’objets des collections du Musée d’Art et d’Histoire. Une lueur d’incendie rouge se profile derrière la balustrade faîtière, clin d’oeil probable à l’effet toaster de l’Opéra de Lyon, rénové par Jean Nouvel.

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A 20h30 la queue sur l’escalier d’honneur du Musée d’Art et d’Histoire: on filtre les entrées. Pas plus de 1000 personnes à la fois à l’intérieur du bâtiment. Le personnel d’accueil médusé, les conservateurs épatés, le directeur ravi: mission accomplie. Les hordes circulents, ne s’arrêtent que rarement, cherchent la Fanfare du Loup, Noémie Lapsezon, un ami perdu dans la foule … Il y a du bruit, de l’odeur de frite qui vient de la cour. Genève vit sa nuit des musées qu’elle n’a pas encore!

L’expo Décor, design et industrie : les arts appliqués à Genève montre de fort remarquables pièces dans des devantures de magasins. Nous arpentons obliquement les Rues Basses ou le passage Malbuisson en dépit des belles symétries 1900, dont on célèbre pourtant l’anniversaire. La scénographie s’est mise au service de son public-cible, cette même clientèle qui s’habille H§M et mange MacDo …

Je cherche un peu de calme et me réfugie aux Beaux-Arts: splendides Raeburn ou Lawrence magnifiquement accrochés, les Liotard, décidémment l’un des fleurons de nos collections avec Hodler. Personne dans les salles d’Antiquité, enfin pouvoir regarder les oeuvres, les objets, apprécier la muséographie qui sert ou dessert … Un moment de grâce et de poésie pure dans tout ce tintamarre: la visite de la salle égyptienne effectuée par une égyptologue dans la langue des signes.

 

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