Après plus d’une année d’activité incessante, plusieurs moments de découragement, l’impression d’être une « vox clamans in deserto », l’Association internationale Save the heritage of Hassan Fathy se félicite d’un début de résultat concernant le village de terre de nouveau Gourna. Le président du Centre mondial du patrimoine de l’UNESCO, M. Bandarin, vient de reconnaître, dans une lettre adressée à l’association, l’importance de la sauvegarde du village de Nouveau Gourna et une mission a été envoyée sur place au début du mois de juin; la presse égyptienne relaye largement l’action.
Hassan Fathy village.jpg, Mission à Nouveau Gourna.jpg, Nouveau Gourna.jpg, village de Nouveau Gourna.jpg
Icône de l’architecture de terre moderne, exemple mondialement célébré dans les académies et très inspirant pour les pays émergents, le village de Hassan Fathy renaîtra sans doute progressivement de la poussière et du béton pour retrouver, moyennant d’importants financements internationaux, un état plus acceptable. Les autorités locales semblent maintenant aussi se rallier à cette idée. Ceci sera certainement une grande victoire, dont il faut suivre pas à pas le processus encore long et patient.
Il ne faudra pas baisser les bras pour autant. C’est tout le patrimoine de Hassan Fathy qui reste en danger et l’association entend obtenir la protection de l’ensemble de l’oeuvre matériel et spirituel de celui qui fut certainement l’un des penseurs les plus marquants de l’architecture contemporaine. Né dans ce qu’il était alors convenu d’appeler encore le Tiers Monde, Hassan Fathy n’en est pas moins l’égal (autant que l’antithèse) d’un Le Corbusier dont la production, surveillée par une toute puissante fondation, est défendue becs et ongles.